Retour vers le futur, de la difficulté des prédictions

Sujet

Introduction

 La prédiction du nombre de passages aux urgences est un sujet séduisant qui a fait l’objet d’une première étude (SFMU 2007). Cette prédiction a-t-elle bien anticipé la réalité ? 
 
Matériel et méthode

L’étude 2007 a estimé le nombre de passages aux urgences jusqu’en 2030 à partir de l’activité observée entre 2002 et 2005 en tenant compte de l’évolution démographique prédite par l’INSEE (méthode Omphale). Ce nombre a été comparé aux passages réels de 2006 à 2018. 

Résultats

La prédiction même la plus pessimiste sous-estime de 29% le volume réel, soit 255 000 passages non comptabilisés en 2018 (610 220 prédits contre 864 963 réels). Une hausse de 6% d’activité entre 2005 et 2018 était prédite, celle-ci est 8 fois plus importante (+48%). La sous-évaluation de la population prédite par l’INSEE explique 9% de l’écart observé en 2018 soit 22 290 passages manquants. L’application d’un taux fixe de recours chaque année explique le reste de l’écart : il est passé de 20% en 2002 à 28% en 2018. Par contre, cette différence n’est pas due à une modification de l’offre de soins, la région a depuis 2002 un nombre constant de 37 services d’urgences. 

Auteurs

  • Grolleau S,
  • Pourcel L,
  • Delisle E,
  • Mourou H.

 

Liens

Congrès urgences – Paris- 2020

Conclusion

Notre étude montre des modifications du recours aux urgences lors
d’évènements inattendus de grande ampleur Un phénomène de sidération semble survenir
temporairement, sans grande modification des caractéristiques des patients

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